La Paix Volée

 

Disponible en version papier (broché, 5,26 €)


Roman, littérature jeunesse

1914. Vosges. Lucien a tenu son journal des petits et grands événements durant les toutes premières semaines de la Grande Guerre.

C’est drôle, mais hier soir, quand mon père m’a apporté ce cahier bleu, j’ai seulement écrit mon nom sur la première page et le mot JOURNAL. En m’appliquant, j’ai écrit la date avec les mêmes lettres que dans « Les Connaissances Utiles », c’est une grosse encyclopédie dans laquelle on trouve réponse à tout, avec des descriptions très savantes d’animaux et de plantes (la faune et la flore) d’Afrique ou des Amériques.
Il est environ onze heures. Papa et Maman sont à l’usine. Je ne sais pas où est Nini.
C’est les grandes vacances. Je suis tout seul et je me suis installé dehors, devant la maison. Je vois tout Ménil-la-Chapelle jusqu’au bois de la Hardelle et à la Tête du Violu (c’est une colline un peu plus haute que les autres). Notre maison est à flanc de coteau et, depuis ma chambre, je pourrais presque pisser dans la Meurthe. Si elle n’était pas si loin, naturellement !
Je m’appelle Lucien Mathieu. J’ai 12 ans. J’ai une grande sœur : Nicole... 

Lire + en cliquant su la colonne de droite La Paix Volée (extrait)




    •  


Alors, nous sommes allés voir Marcel


Va, mange ton pain avec joie et bois gaiement ton vin, car dès longtemps Dieu prend plaisir à ce que tu fais (L’Ecclésiaste, 9.7)

Alors, nous sommes allés voir Marcel...



— Allô ? Si on allait voir Marcel ?
— Marcel ? Euh, je...
— Tu l’as pas oublié quand même !
— Non, c’est pas ça ! Plutôt...
— Ben si, il l’a oublié ! Remisé dans les tiroirs des souvenirs effacés...
Bon, j’ai convenu. Je n’ai pas vraiment oublié Marcel. Mais j’ai plutôt tiré un trait sur le passé, plus ou moins consciemment. Disons que Marcel et les autres étaient un tout petit peu sortis de mon esprit.
— Hé, ho ! T’es toujours là ?
— Ben oui, où veux-tu que je sois ?
— Justement, t’es où ?
— Ben si tu m’appelles, tu sais où je suis !
— T’as pas changé, toi. Parfois un peu plus con que la moyenne ! Je te signale que je te cause sur ton cellulaire. C’est un appareil mobile vois-tu ? Que tu peux trimbaler partout...
— En effet, constatai-je piteusement.
— J’ai aussi téléphoné à Fabrice. Il est toujours à Kourou.
— C’est bien.
— Alors voilà, on a pensé qu’on pourrait aller voir Marcel, laissa tomber Philippe à l’autre bout du fil sans fil.

Nous sommes donc allés voir Marcel. Tous les trois. Philippe, Fabrice et moi.
À l’EHPAD de Cayenne.
Vous savez ce qu’est l’EHPAD ? Ben, c’est où qu’est notre Marcel... Établissement pour personnes âgées dépendantes.
Tout de suite ça remonte le moral !
Notez, c’est un établissement très bien avec des gens très bien. Mais c’est...
C’est un endroit où on ne voudrait jamais aller. Même mort. Et pour sûr que Marcel, du temps de son vivant... Enfin, je veux dire du temps où il pensait, il aurait jamais voulu y aller. Mais il y fut. Et y est encore.

Lire la suite ici, ou en cliquant sur le lien dans la colonne de droite, ci-contre.

LES DERNIERS LIVRES DISPONIBLES (eBooks)




 
Des Nouvelles du Brésil





                               Amazon Brésil



                  (Le prix & dans certains cas la couverture peuvent varier en fonction des plateformes)
Si vous ne voulez pas passer par une plateforme, écrivez-moi: diogenedarc@zipmail.com.br 

_________________________________________________________________________________




Sherab le Tibétain (Sherab accompagne le Dalaï Lama en 1959 dans son chemin vers l'exil)







© Diogène d’Arc
Diogène d’Arc et @diogenedarc sont des marques déposées, alors reposez-les ! 



@Books

Pour ceux qui ne veulent pas passer par une plateforme, vous pouvez commander directement en m'écrivant: 

diogenedarc@zipmail.com.br 

Remarque: prochainement certains titres seront disponibles en version papier

  

Gutenberg et la révolution numérique

      Dans son article, J'ai tué la librairie Arthaud de Grenoble , Didier Lebouc met le doigt là où ça fait mal !
En fait, faute d’avoir anticipé la révolution industrielle et commerciale provoquée par internet, nos décideurs de tout poil et de tout bord cherchent des raisons alambiquées à ce qu’ils nomment la crise.
Mais je voudrais seulement me borner ici à évoquer le cas du livre. Si nul ne conteste le prix unique du livre en France imposé par Jack Lang, le fait d’interdire au e-commerce (comme Amazon) d’envoyer des livres gratuitement aux clients est d’une stupidité sans nom. D’abord, c’est une mesure inapplicable pour l’instant à l’eBook. Or, de plus en plus de lecteurs choisissent ce format notamment pour les raisons invoquées par Didier Lebouc.
Ensuite, prenons l’exemple que je connais bien, et pour cause, des expats ou des habitants de l’outremer : internet est notre seul moyen d’échapper aux prix exorbitants des postes de tous les pays et particulièrement de La Poste française qui, au passage, dans les DOM-TOM et particulièrement en Guyane, est un peu à la ramasse pour ne pas dire plus, afin de ne vexer personne... Alors, va-t-on maintenant faire payer la livraison des eBooks ?!

Accès à l'information & à la culture

Je suis abonné à un quotidien (Le Monde pour ne pas le nommer) dans sa version numérique.  Je fais des achats sur Amazon ou la Fnac. Sans internet, je ne crois pas que depuis l’Amérique latine je pourrais facilement lire un quotidien européen (du soir qui plus est !), un auteur qui vient de sortir son dernier bouquin, etc., au passage, je m’étonne que Le Canard Enchaîné n’ait pas encore fait le nécessaire pour satisfaire ses abonnés en version PDF... donc oui, je suis un adepte à la fois d’internet et du format eBook. Avec une réserve toutefois : le prix souvent prohibitif du livre numérique pratiqué par les Galligrasset et autres Albin-Michel sont ubuesques dans bien des cas ! Car les éditeurs et les libraires, avec l’informatisation et l’arrivée de l’impression à la demande, voient quand même leurs coûts sensiblement baisser. Cette baisse, naturellement ils ne la répercutent nullement (ou rarement) sur les prix de vente. Je parle de ça, parce qu’un de mes éditeurs papier vient de m’aviser qu’il passait à cette nouvelle technique sans bien sûr baisser le prix public du bouquin !
Les grands éditeurs, qui ne sont plus les éditeurs d’antan chérissant leurs auteurs, sauf si celui-ci reste plusieurs semaines dans la liste des best-sellers du NouvelObs, ces grands éditeurs qui réclament encore à corps et à cris le renforcement de l’exception française sont maintenant des multinationales comme les autres ! Les groupes Hachette ou Flammarion ont bien plus en commun avec Amazon ou Kobo qu’avec la petite librairie-éditrice de province qui se bat pour survivre tout en proposant de la littérature de qualité, essayant de ne pas céder aux modes people. Des éditeurs comme Ibis Rouge par exemple auront fait bien plus pour l’outremer que les groupes Philippe-Hersant ou Hachette !
Quant à affirmer que livrer des bouquins gratuitement est une concurrence déloyale, c’est un non-sens. Ou alors pour d’autres vendeurs de livres par correspondance ayant largement pignon sur rue. Car enfin, si je vais dans une petite librairie du coin et que j’y fais l’acquisition d’un livre, le petit libraire en question ne va pas me le livrer gratuitement ou pas : je repars avec mon achat, non ?
Certes la vieille Europe est encore loin derrière les États-Unis pour ce qui est de la lecture numérique. D’ailleurs je comprends tout à fait les lecteurs encore allergiques aux tablettes et autres liseuses et moi-même je ne boude pas mon plaisir à manipuler et lire un vrai livre. Si je me place côté auteur, et notamment au Canada et aux USA, s’il est vrai que beaucoup d’écrivains commencent à gagner plus en version numérique qu’en version papier, ils y perdent parfois en notoriété. Mais avec le temps, et en ce moment le temps va vite en la matière, cela va s’atténuer.
En France, je sais d’expérience que la littérature uniquement numérique est plutôt dévalorisée. Toutefois, il y a quelques hussards qui sont loin d’être des inconnus et des écrivaillons de seconde zone comme François Bon ou Marc-Édouard Nabe qui se sont lancés dans l’aventure depuis un petit moment déjà.

Tu as vécu par le libéralisme, tu mourras par le libéralisme !

L’autre jour, un auteur jeunesse publié depuis vingt ans de façon traditionnelle écrivait s’être lancé dans le numérique et avoir enfin découvert... la liberté. Pour la première fois, il pouvait faire sa couverture, sa mise en page, choisir lui-même son titre et surtout écrire ce qui lui plaisait vraiment sans être obligé de subir les corrections de « ceux qui savent » et qui n’ont jamais été fichus d’écrire correctement une  phrase ou deux ! Et ne parlons même pas de la rémunération dont l’essentielle va à la distribution et à l’éditeur, l’auteur ne recevant royalement que 7 ou 10 % du prix public H.T., quand il est payé ! Sans compter (c'est le cas de le dire !) que l'auteur reste propriétaire de tous ses droits !
Je ne milite pas pour le tout numérique. Mais il serait temps que les (grands) acteurs du livre en France changent leur fusil d’épaule et cessent de vouloir bêtement résister aux opportunités offertes par l’internet. Ils sont un peu comme ces pseudo-scientifiques londoniens du début du XIXe siècle qui soutenaient que le train serait source de toutes les vilenies possibles et inimaginables.
Aujourd’hui, en donnant radicalement tort à Marshall McLuhan et en réhabilitant de façon magistrale Gutenberg, le Web agace prodigieusement ceux qui voient leur petit empire du savoir (et du savoir-faire) s’éroder doucement. L’agressivité d’un BHL ou d’un Finkielkraut envers internet n’est-elle pas d’abord l’expression de leur irritation ? Celle de ne plus être les omniscients savants à tenir indéfiniment un crachoir. Une tribune que maintenant le commun des mortels peut s’approprier avec un simple terminal !

Après tout, les grands éditeurs, les médias, les décideurs et nos chers chroniqueurs à la petite semaine ont eux-mêmes fait le lit d’un libéralisme à tout crin ! Alors qu’ils assument ! Aucune mesure, aucune loi ne pourra ralentir la révolution numérique dont découle une nouvelle approche culturelle tendant à se démocratiser... (À condition que l’internet soit accessible partout à des coûts modérés, ce qui est encore loin d’être toujours le cas).

Petite mise à jour: Amazon ridiculise la Ministre de la culture française en fixant à... 1 centime les frais de livraison pour ses livres. Lire sur le site du Nouvel Observateur.